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Couleur de voiture la moins vendue : découvrez les tendances du marché !

Couleur de voiture la moins vendue : découvrez les tendances du marché !

Sur les parkings, le bal des carrosseries tourne en huis clos : blanc éclatant, gris passe-partout, noir mystérieux. Des reflets qui se disputent la vedette, mais une nuance, elle, joue l’invisible. Boudée, presque orpheline, elle s’efface là où chaque couleur devrait pourtant affirmer une personnalité, un choix, parfois même une témérité assumée.

Pourquoi certaines couleurs glissent-elles vers la marge, tandis que d’autres envahissent bitume et showrooms ? Derrière les chiffres, la carte secrète des préférences automobiles se dessine : des couleurs, aussi inattendues que délaissées, n’attirent tout simplement personne ou presque. Le phénomène intrigue, les raisons se bousculent.

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Panorama des couleurs de voitures : ce que révèlent les chiffres du marché

En France, impossible de louper le trio gagnant : blanc, noir, gris. Ces teintes sans risque raflent la mise, dépassant, année après année, les trois quarts des ventes de voitures neuves. Le blanc trône en leader, roi de la polyvalence, champion de la discrétion des rayures et as de la revente. Le noir conserve ses adeptes, symbole d’élégance, même si l’entretien rebute plus d’un propriétaire. Quant au gris, valeur sûre, il coche la case sobriété et séduit du modèle urbain le plus accessible jusqu’aux SUV premium allemands.

  • En Europe, une voiture neuve sur trois sort blanche de l’usine.
  • Noir et gris se partagent l’autre moitié du gâteau, au coude-à-coude.
  • Peugeot, Volkswagen, Toyota : tous adaptent leur offre pour coller à cette tendance, réservant les couleurs vives aux séries limitées ou modèles iconiques.

La France n’échappe pas à cette règle du consensus. Sur le neuf, les couleurs dites « neutres » règnent en maîtres, la prudence l’emporte sur l’audace. Le rouge, autrefois star des citadines sportives, disparaît peu à peu des radars. Quant aux teintes flash, elles s’offrent une parenthèse sur quelques modèles à forte identité (Fiat 500, Mini, Porsche), sans jamais menacer le trio classique.

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À l’échelle mondiale, le même constat s’impose : sur plus de 80 millions de véhicules neufs par an, blanc, noir et gris forment un bloc indéboulonnable. L’essor de l’électrique, même porté par une fibre écologique, ne bouscule pas ce règne chromatique.

Pourquoi certaines teintes peinent à séduire les automobilistes ?

Le marché impose ses codes, et la couleur d’une voiture n’est pas qu’un caprice esthétique. C’est un choix calculé, rationnel, où l’économie et la revente dictent bien souvent leur loi. Les couleurs vives – jaune, orange, vert, bleu flashy – ne séduisent qu’une poignée de conducteurs. La crainte de voir la voiture perdre en valeur à la revente bride toute audace : trop voyante, elle aura du mal à changer de mains plus tard.

  • Une teinte originale restreint la palette d’acheteurs potentiels lors d’une future vente d’occasion.
  • Certaines compagnies d’assurance auto majorent même les primes sur des coloris jugés « à risque ».

En concession, le pragmatisme l’emporte : les couleurs neutres sont proposées sans supplément, tandis que la moindre excentricité se paie. Le tarif et l’envie de préserver la valeur de revente guident les décisions et limitent la prise de risque.

Sur le marché de la seconde main, la sanction est immédiate. Un modèle vert pomme ou marron, même récent, traîne des semaines sans preneur. Les acheteurs – qu’ils roulent en citadine ou en SUV familial – préfèrent la voie du consensus. La couleur, loin d’être un simple détail, conditionne la rapidité de la transaction.

Zoom sur la couleur de voiture la moins vendue : analyse et explications

Année après année, une vérité s’impose : certaines couleurs, même mises en avant sur les stands des salons, ne convainquent pas dans la vraie vie. Le marron, sans conteste, décroche la palme de la couleur de voiture la moins vendue en France, toutes motorisations confondues. Sa part de marché, ridicule – moins de 1 % – témoigne de son manque d’attrait, malgré les clins d’œil de certains constructeurs lors de lancements confidentiels.

Les statistiques des immatriculations sont sans appel : jaune, orange, vert reculent eux aussi, ne représentant plus que 3 % des ventes neuves. Peu importe la marque – Renault, Volkswagen, Peugeot, Toyota – aucune ne parvient à faire émerger durablement ces teintes face au trio de tête.

  • Le marron n’attire ni sur les citadines, ni sur les SUV, ni même sur les modèles électriques récents.
  • Les bonus écologiques n’ont pas déplacé la hiérarchie des couleurs plébiscitées.

La logique commerciale est implacable. Les couleurs délaissées, comme le marron ou le vert, deviennent des options payantes, voire disparaissent rapidement des catalogues. L’offre s’aligne sur la demande, renforçant le cercle vicieux de la rareté et de la désaffection pour les teintes atypiques.

voiture couleur

Faut-il oser l’originalité ou miser sur la valeur sûre pour son prochain achat ?

Chaque automobiliste se retrouve face à un choix cornélien au moment de signer : faut-il s’en tenir à la sécurité des couleurs neutres ou tenter le pari d’une teinte hors du commun ? Le marché français, dominé par le blanc, le noir et le gris, rappelle le poids des réflexes collectifs et l’importance de la revente dans la décision finale.

Les chiffres sont limpides : près de 80 % des voitures neuves immatriculées en 2023 arborent l’une de ces couleurs classiques. Ce choix s’explique aisément :

  • Revente facilitée : les teintes classiques trouvent acquéreur plus rapidement sur le marché de l’occasion.
  • Assurance : certaines couleurs, jugées moins visibles ou plus « risquées », entraînent parfois des surprimes.
  • Offre des constructeurs : la plupart des entrées de gamme n’incluent que le blanc ou le gris sans surcoût.

Pourtant, l’innovation tente de percer. Peintures écoresponsables, pigments nouvelle génération, BASF et d’autres proposent déjà des alternatives plus vertes. Les tendances annoncées pour 2025 laissent entrevoir le retour discret des verts profonds ou des bleus électriques, surtout sur les modèles branchés. Mais l’ordre établi ne vacille pas pour autant. Choisir la couleur de sa voiture, c’est jongler entre envie de se démarquer, contraintes économiques et anticipation d’un futur échange de clés.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez une voiture marron sur la route, souvenez-vous que derrière cette rareté se cache une histoire de marché, de calcul et, parfois, une pointe de panache assumée. Qui sait, peut-être que la route du futur sera un peu moins monochrome.

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